Le nom Cameroun désigne l’entité territoriale autonome nichée dans la région dite d'Afrique centrale. Cette localisation n’est cependant pas du tout précise, car l’Afrique n’est pas un cercle parfait. Aussi serait-il bien difficile d’en situer le centre dans cette région. À moins que l’on n'inscrive le continent justement dans un cercle parfait dont le centre, toutefois, ne se trouverait pas nécessairement au Cameroun ou dans l'un des ses pays frontaliers. Quoiqu’il en soit, un tel exercice de géométrie n’a pas encore été fait à notre connaissance. En attendant, le territoire du Cameroun s'étend de son point le plus au nord (Lat. 13°4'36"/ Lon. 14°5'25") dans la Commune de Darak (Logone-et-Chari) à son extrémité méridionale dans la commune de Mouloundou (Boumba-et-Ngoko [Lat 1°41'28"/Lon 16°4'9"]) à la frontière avec le Congo.
Considérant l’Afrique comme l'union de deux bandes de terres dont la première, plus longue, s’étend verticalement (latitude) sur 8000 km, et la deuxième en longitude sur 7400m, le Cameroun se trouverait au tout début du point d’intersection entre ces deux bandes de terre, et se déploie en latitude pour faire frontière au nord avec le Nigeria et le Tchad, au Sud avec Guinée équatoriale Gabon et Congo, et ensuite en longitude pour faire frontière à l’est avec la RCA.
Dire du Cameroun que c’est un beau pays serait quelque peu subjectif ; beaucoup disent cependant que c’est une très belle terre dont la faune et la flore miroitent presque parfaitement la diversité de faune et de flore du continent entier (Afrique en miniature dit-on). Mais toute cette beauté, et vous verez en cela l’une des raisons de notre réticence à la souligner, ne constitue pas une raison fondée d’orgueil, car il faut voir en cela des dons de la Nature. L’homme beau ou la femme belle d'aspect ne saurait s'en glorifier ouvertement, s'aggissant là d'un trait purement providentiel à la base.
Le Cameroun n’est pas varié que de paysage. Il l’est aussi de peuples. On y trouve de nombreuses ethnies et davantage encore de tribus. De façon générale, les principales ethnies sont les suivantes: les Kirdi, les Fulani, les Fang-Beti, les Bamiléké (Bamiléké, Bamoun, Tikar), les Sawa (Douala, Bassa, Lundu), les peuples pygmées (Baka, Gyele, Bedzan). Toutefois il serait plus judicieux de considérer ces ethnies comme de grands groupes ethniques, car chacun d'eux connait à une échelle inférieure une forte fragmentation telle, que certains sous-groupes tendent à se détacher par un phénomène de dérive, et à se différencier tant et si bien qu'il est parfois difficile de les rattacher au grand groupe ethnique auquel ils appartiennent.
Cette grande fragmentation ethnique et tribale a un corollaire majeur qui est celui de l'hyperfragmentation des langues camerounaises qui en sont arrivées à constituer l'un des bassins multilingues les plus foisonnants au monde. Ainsi, on y compte environ 250 langues, un nombre qui ne peut qu'être indicatif, car il varie selon que les auteurs considèrent des variantes de langues comme des codes linguistiques autonomes ou comme de simples dialectes d'autres langues majeures.
L'on pourrait en dire davantage du Cameroun mais certainement pas dans les limites d'un seul article de blog. C'est pour cette raison que je m'arrêterai sur ce, en vous conviant à consulter régulièrement le blog de ce site où apparaîtront de nouveaux articles qui affronteront de nombreuses autres dimensions du Cameroun et de ses peuples.
Très cordialement.
SerDefotsing Ph.D
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